Exemples d’articles Franck Beuttin - Journaliste rédacteur indépendant
Pourquoi la France reste un candidat sérieux pour remporter une deuxième Coupe du Monde ?
Equipe de France : management de circonstance
Pourquoi la France reste un sérieux candidat à la victoire de la coupe du monde de football ?
En dehors de toute polémique concernant le pays où a lieu cette coupe du Monde (il faut clairement réformer la manière d’accorder une coupe du monde en imposant une charte éthique), les passionnés de sport soutiendront leur équipe.
Concernant l’équipe de France, il y a des leçons à retenir en ce qui concerne le management de circonstance. Avec l’absence pour blessure de 2 milieux de terrain défensifs de poids, titulaires lors de la dernière coupe du monde gagnée, un attaquant ballon d’or (blessé en préparation sur place) et une défense récemment remaniée, le coach a dû trouver, presqu’au pied levé (même si des plans B,C,D…. sont envisagés en amont) une formule performante permettant de compenser.
Pourquoi cela renforce la possibilité que la France remporte la Coupe du Monde ?
Explication en 5 points
1 - avoir un amalgame équilibré entre des joueurs qui ont déjà gagné (expérience) et des profils prometteurs (envie) permet de motiver les uns et les autres par la nouveauté de la configuration = nouveau challenge. Il ne s’agit pas de défendre un titre mais d’en gagner un (un nouveau pour certains). De plus il y a un jeu de transmission de vécu par les anciens combiné à une fraîcheur des nouveaux. L’équipe a une cohésion renforcée puisque chacun y trouve sa place et son compte.
2 - les remplaçants du milieu et de la défense se retrouvent mis en confiance. Rabiot et Tchouaméni n’étaient pas dû tout considéré au niveau des 2 prédécesseurs qu’ils remplacent. Ils jouent pourtant au plus haut niveau dans leur (grand) club respectif (Réal Madrid et Juventus de Turin). Donc en dehors du travail purement athlétique, technique et tactique amplifiés par le staff de l’équipe nationale, la clef est de trouver la confiance. Le fait de leur donner les responsabilités attendues, encadrés par un Griezmann redescendu d’un cran, expérimenté et exemplaire, leur a permis de trouver cette confiance qui grandit match après match, se concrétisant par l’accroissement de leur niveau sur le terrain.
3 - la charnière centrale défensive est certainement le point le plus problématique à solidifier avec un Varane expérimenté mais revenant de blessure et un jeune encore pas encore installé pour l’accompagner. A chaque match la France a pris un but et a parfois frôlé la correctionnelle du fait d’une défense fébrile.
4 - mais la France compense sa fébrilité défensive par une attaque tonitruante. Avec les fusées sur les côtés (Mbappé, Dembélé) capables de donner le tournis aux meilleures défenses, un Giroud imposant, efficace et qui a toujours faim, un Griezmann fluidificateur/accélérateur de jeu, sans compter les 2 défenseurs latéraux avec un rôle offensif (centreurs) en mode possession/attaque ; la France peut faire sauter n’importe quel verrou.
5 - un coach expérimenté, vrai expert en Ressources Humaines avec la culture de la gagne et qui maîtrise la communication interne. On se souvient tous d’Aimé Jacquet qui su guider une équipe pourtant controversée à gagner une 1ère étoile. Il a su prendre les joueurs capables de s’entendre et a forgé une dynamique de victoire inattendue. Didier Deschamps était le capitaine de cette équipe et on peut dire qu’il a hérité du savoir et de l’expérience (de Jacquet et Lemaire) qu’il a expérimenté avec succès avec des clubs (Monaco, Juventus) et en équipe nationale avec, entre autre, une 2ème Coupe du Monde gagnée en tant que sélectionneur. Pour ma part, je pense qu’il a encore amélioré son approche en ajoutant une compétence importante : la gestion des hauts potentiels. Nul doute que ce dernier point fait et pourrait encore faire la différence pour les grands matchs de cette Coupe du Monde de football 2022. Mais en plus, contrairement à ce que tous les spécialistes auraient pu imaginer, il a su oser en montant une organisation offensive de l’équipe, s’appuyant donc sur les points forts de son effectif.
Accepter les points faibles tout en essayant de les réduire tout en maximisant l’expression des points forts, ne serait-ce pas une clef du succès ?
Nous espérons que cette organisation humaine, réglée au plus juste de son potentiel, nous amènera joie, émotions positives et fierté de l’excellence française, au paroxysme en cas d’obtention de la 3ème étoile.
Allez les bleus !
Franck Beuttin
La vérité sur la dette publique
Alors que la dette suscite beaucoup d’inquiétude actuellement, il faut remonter dans le temps pour en trouver les prémices. Il y a 50 ans les finances de la France étaient à l’équilibre. C’était l’époque des trente glorieuses, de la croissance et du plein emploi. Mais au début des années 70, un évènement mondial change la donne : le choc pétrolier et l’explosion soudaine du prix du baril. Il engendre l’augmentation du prix du pétrole et fait flamber le prix des produits de consommation. Le 1er ministre de l’époque : Jacques Chirac, engage alors de coûteuses mesures de relance. Les finances du pays plongent dans le rouge. L’État est en déficit, il doit emprunter.
C’est le début de la dette publique : 28 milliards de francs à l’époque (l’équivalent de 10 milliards d’euros d’aujourd’hui). Mais c’est en 1981 que la dette va vraiment prendre de l’ampleur. Le 1er ministre Pierre Mauroy lance une politique d’investissement public. 50 000 fonctionnaires sont recrutés, financés par des emprunts. La dette est multipliée par 3. Depuis lors, tous les gouvernements ont agi de la même manière. L’État dépense toujours plus alors que les recettes ne suivent pas. Malgré les déclarations d’intentions, l’hémorragie n’a jamais été endiguée.
Une cellule spéciale a d’ailleurs été mise en place au sein du ministère des finances permettant d’emprunter constamment dans le but de financer la dette. Il s’agit de l’”Agence France Trésor” qui, à cette fin, pratique les enchères. Ses agents mettent les investisseurs en concurrence pour arbitrer, selon les besoins, des propositions d’emprunts aux meilleurs taux. Les taux obtenus restent très bas aujourd’hui car la France est encore considérée comme un pays solvable.
Cependant, l’alourdissement incessante de la dette fait craindre un scénario catastrophe, comme l’a été celui qu’a connu la Grèce à partir d’octobre 2009. L’État ne peut plus payer ses fonctionnaires et doit abaisser leur salaire, les gens sont dans la rue, le pays est au bord du chaos. Les banques viennent de fermer le robinet du crédit. Elles ont découvert que le pays mentait sur ses réelles difficultés financières et son déficit : la confiance est perdue. La Grèce est déclarée en faillite. Mise sous tutelle européenne levée aujourd’hui, la Grèce a dû vendre une grande partie de son patrimoine et renoncer à sa souveraineté financière.
C’est le scénario catastrophe redouté par la France qui a rejoint le club des endettés de plus de 100% du PIB (113 % en 2021), mais avant elle pour l’Italie, le Portugal et l’Espagne…
